3 façons de cultiver l’empathie chez vos enfants

Chers parents,

Dans la newsletter précédente, nous avons distingué la contagion émotionnelle de l’empathie. Aujourd’hui, je vous explique pourquoi et comment faire grandir l’empathie chez nos enfants.

« Être en empathie, c’est être pleinement avec l’autre, et non rempli de l’autre. »

Marshall Rosenberg. 

Sympathie, empathie et compassion : 3 notions à distinguer

L’empathie – j’en parle dans la newsletter de la semaine dernière, c’est notre capacité à comprendre le point de vue ou les émotions de l’autre. Lorsque je suis en empathie, je suis capable de comprendre ce que tu ressens, sans pour autant en être affecté. Et je peux ressentir de la compassion. Alors que l’empathie est affaire d’émotion et de compréhension de cette dernière, la compassion va plus loin et répond à une motivation, comment puis-je t’aider dans ce que tu es en train de traverser.

Quant à la sympathie, il s’agit de partage de sentiments entre deux personnes qui ont des liens affectifs. L’empathie ne dépend pas du lien relationnel entre les personnes.

Pourquoi cultiver l’empathie chez nos enfants ?

L’empathie est un terreau fertile dans toute relation humaine. C’est une clé fondamentale de la relation à l’autre, une clé fondamentale pour le bien vivre ensemble et pour développer un bon relationnel avec les autres. On l’a vu, c’est un moyen d’entrer en relation avec quelqu’un, une qualité humaine qui permet de créer du lien avec l’autre.

Une personne empathique fait des choix qui prennent en considération son entourage. Elle a une meilleure conscience d’elle-même, une meilleure écoute ainsi qu’une meilleure conscience de l’autre. Elle a également la capacité à gérer de manière saine les conflits.

Ok mais comment faire ?

Aider votre enfant à comprendre ses propres émotions, c’est-à-dire ce qu’il est en train de vivre. C’est LE préalable pour cultiver l’empathie car pour être capable de comprendre ce que l’autre ressent, il faut d’abord comprendre soi-même de quoi il s’agit.

Pour cela, je vous invite à poser des questions concrètes à votre enfant : Es-tu triste ? Es-tu en colère ? Que ressens-tu en ce moment ? Comment tu te sens ? L’objectif est de l’aider à poser des mots sur ce qu’il est en train de vivre. C’est exactement la méthode que j’utilise en atelier philo. J’ai développé un cycle spécifique afin que les enfants puissent réfléchir sur leurs émotions : les émotions sont-elles utiles ? Est-ce normal de ressentir de la colère ? Peut-on être triste et joyeux en même temps ?

Être nous-même doté d’empathie. Alors ok, si ce n’est pas votre fort, vous pouvez passer au point d’après !

Profiter d’un conflit ou d’une dispute pour s’entraîner à l’empathie. Un désaccord ou un conflit est une opportunité pour sensibiliser son enfant à l’empathie. L’idée n’est évidemment pas de le culpabiliser d’une situation vécue mais de le faire réfléchir à froid sur la situation : une dispute avec un ami ou dans la fratrie par exemple. Avec des questions ouvertes comme « à ton avis, que ressent ton copain / ton frère ? » « De quoi a-t-il besoin ? » « Comment se sent-il ? » « Comment te sentirais-tu à sa place ? » L’objectif étant qu’il réussisse à s’ouvrir en se connectant aux émotions de l’autre. Et c’est comme le sport, plus on pratique et plus on devient empathique… 😉

Bonne semaine !

Amélie


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