Chers parents,
Aujourd’hui, je vous parle d’écoute, c’est un de mes sujets de prédilection. Pendant ma formation de coaching parental, j’ai appris et surtout compris en quoi l’écoute pouvait être un outil capable de mettre beaucoup d’huile dans les rouages de la vie de famille. Un vrai créateur de liens avec nos enfants.
« Écouter quelqu’un, c’est le faire exister. »
Charles Juliet.
Savez-vous écouter ?
Je vous propose un petit exercice. En ce début de semaine, profitez d’un moment avec un collègue à la pause-café, d’un dîner avec votre conjoint ou tout simplement d’une conversation à la sortie de l’école avec votre enfant. Le premier vous racontera son week-end, le second sa mauvaise journée quant au 3e sa partie de cache-cache géant qu’il a fait dans la cour pendant la récréation.
Votre objectif sera d’écouter ce que votre interlocuteur vous raconte pendant au moins 2 minutes SANS l’interrompre une seule fois. (Sortez discrètement votre minuteur). A priori, cela va vous sembler très trèèèès long 😉 Tout en l’écoutant le plus attentivement possible, notez (dans votre tête) vos difficultés et ce que vous avez fait ou eu envie de faire en écoutant votre interlocuteur.
Verdict ? Que ceux qui n’ont pas interrompu leur interlocuteur ni même eu l’intention de le faire lèvent la main. Pour être honnête, j’ai un peu de mal à vous imaginer nombreux la main levée. Si c’est votre cas, bravo, votre capacité d’écoute est maximale. À tous les autres, merci pour votre franchise 😉 Si ça vous tente, dites-moi par retour de mail ou en commentaire si vous faites partie de la team “je suis un dieu de l’écoute” ou de la team “j’ai une bonne marge de progression” et quelles ont été vos difficultés.
Êtes-vous surpris par votre réaction pendant ce petit exercice ? Je vous pose la question car il est assez courant de penser que nous savons écouter. Or il existe une confusion classique entre écouter de manière relativement passive et écouter dans une véritable intention de porter une attention véritable à l’autre. C’est de cette écoute-là dont j’ai envie de vous parler ce soir. Cette écoute qui soulage, qui aide, qui soutient.
Écouter, c’est donner de l’attention
Évidemment quand tout va bien, tout est toujours plus facile. Nous allons donc plutôt nous arrêter sur les cas où vos enfants rencontrent des difficultés, ont des problèmes, doivent prendre une décision importante. Ce sont dans ces moments-là que l’écoute a toute son importance.
Écouter l’autre, c’est lui donner de l’attention, lui offrir un espace où il pourra dire ce qu’il pense. C’est un acte volontaire d’accueil qui permet d’aider le cheminement de sa pensée. Un enfant écouté est un enfant qui se sent valable, reconnu et compris.
Un enfant que l’on écoute :
va se sentir en sécurité pour parler et exprimer ses besoins
pourra clarifier une situation compliquée pour lui
prendra du recul sur la situation qu’il est en train de vivre
se sentira compris et soutenu
pourra mieux comprendre ce qui se passe en lui, sera apaisé, soulagé
sortira de sa solitude et pourra restaurer sa confiance en lui
Une écoute active restaure la confiance de notre enfant et l’aide à poser des mots sur ses émotions. En l’écoutant, on nourrit et renforce le lien avec notre enfant, c’est aussi l’occasion de resserrer un lien distendu par une dispute ou une colère. Bref, l’écoute va vraiment vous aider à aider votre enfant lorsqu’il vit une situation difficile pour lui.
Écouter et être écouté : deux expériences que vivent les enfants pendant un atelier
Écouter, c’est donner de l’attention à l’autre, donner de l’attention à ce qu’il dit. C’est un acte d’accueil. L’écoute est une des premières aptitudes que les enfants travaillent en ateliers philo : les enfants apprennent à écouter les idées des autres et à s’en enrichir et développent ainsi, en plus de l’écoute, empathie et ouverture d’esprit.
Être écouté, cela permet à l’enfant de s’exprimer, un espace lui est offert afin d’exprimer ses idées. Pendant un atelier philo, les enfants s’expriment librement, ils prennent la parole en partageant leurs propres idées et ressentis dans un climat de respect et de bienveillance qui nourrit la confiance et l’estime de soi.
Dimanche prochain, j’approfondirai le sujet en vous présentant les difficultés que nous pouvons rencontrer et les écueils dans lesquels il est facile de tomber quand nous écoutons nos enfants. Et oui ce n’est pas si simple 😉
Je vous souhaite une bonne semaine !
Amélie