Chers parents,
Avoir le choix permet de se sentir libre, mais comment prendre la bonne décision. Est-ce si facile de se lancer ?
« Ce que tu décides de ne pas faire est tout aussi important que ce que tu décides de faire. »
Steve Jobs.
Avoir le choix permet de se sentir libre
Vous sentez-vous plus libre quand vous avez le choix ? Moi oui. Mais est-ce une illusion ? Loin de moi l’idée de débattre sur la question du déterminisme de Spinoza. Cependant, je me demande si le sentiment de liberté dépend de l’opportunité d’avoir le choix. Si j’ai le choix entre deux options, suis-je plus libre que si je n’ai pas ce choix (une seule option à choisir) ?
Trop de choix, tue le choix. Trop de choix incite à ne pas choisir… C’est un grand classique. Faites-vous partie de cette catégorie de personnes qui est perdue devant un trop grand nombre de possibilités ? Moi, c’est le cas. Quand j’ai trop de choix, je n’arrive plus à choisir. Mon cerveau va avoir envie de questionner chaque option. J’hésite trop longtemps. Je trouve même cela plus difficile de choisir quand il y a trop de choix. Et pourtant nous nous sentons chanceux d’avoir le choix quand celui-ci se présente.
Je n’ai pas le choix. Combien de fois vous êtes-vous dit cette phrase en acceptant une mission au bureau qui ne vous intéresse pas ou en réalisant des tâches ménagères qui vous ennuie (j’ai pris cet exemple au hasard bien sûr 😉 ? Et pourtant on a bien souvent le choix, le tout est d’en avoir conscience. Certains de nos choix sont vécus comme des non-choix et nous enferment dans des contraintes qui sont dénuées de sens.
Pourquoi acceptez-vous cette mission compliquée ? Il y a peut-être une opportunité à la clé. Pourquoi repassez-vous vos draps ? Vous aimez certainement dormir dans un lit impeccable. Je suis sûre qu’en changeant notre regard et en mettant plus de sens dans chacun de nos choix, du plus insignifiant au plus important, nous pouvons reprendre le pouvoir sur nos vies !
Comment prendre une bonne décision ?
Qu’est-ce qu’une bonne décision ? Une bonne décision nous permet d’accéder à un objectif que nous nous sommes fixé. Ça paraît logique. Mais certaines décisions sont bonnes à court terme et moins bonnes à long terme. Certaines décisions sont bonnes au regard de notre vie personnelle et moins bonnes côté business : si pour arriver à un objectif professionnel, je prends une décision qui met en danger ma santé et met en péril mon équilibre familial. Cela reste-t-il une bonne décision ? Le chemin est-il finalement aussi, voire plus important que l’objectif à atteindre ? Il reste à l’évidence, une composante essentielle à intégrer dans la balance du choix.
Se lancer. Peser le pour et le contre, on l’a dit (cf. la newsletter de la semaine dernière), consiste à choisir, c’est-à-dire à faire un choix rationnel et mesurable. Cependant certaines décisions ne pourront jamais être prises si l’objectif est de tout quantifier et mesurer en amont. Certaines décisions ne peuvent se mesurer que sur le terrain. C’est d’ailleurs le quotidien des entrepreneurs, ils ont une idée, ils passent de la conception à la réalisation, ils créent des scénarios puis ils ajustent constamment en se frottant au quotidien et à la réalité de leur marché. Si les entrepreneurs devaient « sécuriser » toutes leurs décisions avant de les prendre, ils ne se lanceraient jamais. Alors se jeter à l’eau est une première bonne décision à prendre non ?
Passer nos décisions au baromètre de la joie. Quand je ne suis pas sûre de la décision à prendre, je la soumets à mon baromètre émotionnel. C’est un détecteur infaillible. C’est pour moi le meilleur moyen pour stopper le « il faut », le « je dois » qui est guidé par mon mental, et qui pour prendre une décision peut s’avérer être un faux ami. Écouter nos émotions versus notre mental permet de nous aligner avec nous-même et de ressentir si nous sommes au bon endroit. Quand j’ai pris la décision de lancer cette newsletter, c’est en vivant l’expérience des premiers numéros que j’ai réellement ressenti le plaisir que j’avais d’écrire. Et c’est ce plaisir qui a balayé d’un revers de manche les autres arguments.
Vas-y, lance-toi !
Nos enfants ont besoin d’apprendre à prendre des décisions. Leur apprendre à choisir (ou à décider), c’est les mettre sur le chemin de l’autonomie.
Choisir demande du courage. Certaines décisions qu’ils prendront dans leur vie leur demanderont d’avoir du courage. Du courage car ils iront parfois à contre-courant du regard et des attentes d’autrui : en défendant un ami dans la cour de récréation, en affirmant leurs convictions, en tenant tête à nous leurs parents car ils ne partagent pas notre avis. Du courage car ils deviendront responsables : en disant la vérité, en tenant leur parole, en respectant un engagement.
Choisir c’est s’engager. Le « sans engagement » qu’on nous vend à tous les coins de rue, nous est présenté comme le graal : sous peine de museler nos libertés, on ne s’engage pas/plus. Je vous propose une autre option, vous n’aurez plus qu’à choisir celle que vous préférez ;).
Prenons le contrepied : si on ne s’engage pas, on ne choisit donc pas, on n’expérimente donc pas non plus, on n’apprend donc pas, on ne sait donc pas ce qu’on aime, on ne sait donc pas ce qu’on veut, ni ce qu’on désire. Vous me suivez ? C’est peut-être un peu caricatural mais, je trouve que cela remet à sa juste place la valeur de l’engagement et du choix.
Choisir et s’engager, c’est se mettre en mouvement, prendre une direction, (ce qui n’empêche pas de réajuster si besoin), avancer et construire sa vie. Alors accompagnons nos enfants afin qu’ils puissent créer leur propre chemin de vie en se jetant à l’eau, en choisissant et en prenant les décisions qui ont du sens pour eux.
Je vous souhaite une bonne semaine.
Amélie