Qu'est-ce que le courage ?

Chers parents,

Aujourd’hui, je vous parle du courage.

À plusieurs reprises face à certains choix que j’ai pu faire dans ma vie, on a pu me dire « quel courage ! », mais ça ne me parlait pas du tout, ça ne vibrait pas à l’intérieur. Faut-il que quelqu’un le pense pour toi pour devenir courageux ? Cette réponse ne m’a pas entièrement satisfaite.

Alors, suis-je vraiment courageuse ?

Suffit-il que quelqu’un vous le dise pour l’être ? A priori non, car je ne me sentais pas courageuse pour autant. Est-ce parce que je n’étais pas ce héros de film qui malgré ses difficultés vit une success story professionnelle fulgurante ? Ou ce héros d’un jour qui par un acte de bravoure a sauvé des vies ? Ou alors me manquait-il cette forme de reconnaissance, voire cette admiration que nous retrouvons chez les héros ?

Qui est courageux dans cette histoire ? L’honnête homme qui toute sa vie n’aura pas cédé aux tentations malhonnêtes, ou le héros d’un jour qui par un acte de bravoure aura suscité l’admiration générale ?

Faut-il être un héros pour être courageux ?

Je vous entends d’ici. Nonnnnn bien sûr ! Et pourtant nous avons tendance à mettre le héros sur la place la plus haute du podium en termes de courage. Il suscite l’admiration, il est source d’inspiration et de motivation.

Le courageux doit-il forcément réaliser de grandes choses pour être courageux ? A priori non.

Le courageux a-t-il besoin de la reconnaissance d’autrui pour être courageux ?A priori non.

Pouvons-nous être courageux sans être connu ni reconnu ? A priori oui.

Comment définir le courage ?

Aristote qualifie le courage « comme le juste milieu entre la peur et l’audace ». Il s’agirait donc de trouver l’équilibre parfait entre deux extrêmes, la lâcheté et la témérité. Pas simple comme équation… Contrairement au lâche qui n’ose pas y aller, et contrairement au téméraire qui y va tête baissée sans prendre la mesure du moindre danger, le courageux a conscience de sa peur, mais il y va quand même.

Pour les philosophes de l’Antiquité, le courage est une vertu (le courage, la prudence, la tempérance, et la justice sont les quatre vertus cardinales), c’est-à-dire une disposition intérieure, une attitude, un acte réfléchi. Et pour rejoindre Nelson Mandela (gros saut temporel, je vous l’accorde), il ne s’agit pas de vivre sans peur, mais de vivre la peur.

À quoi ressemble le courageux du quotidien ?

Alors ok, nous rêvons sans doute un peu tous de ressembler à ces courageux héros. Cependant, au-delà de l’acte de bravoure du héros, à quoi ressemble le courage ? S’il n’est pas réservé au héros, est-il à la portée de tous ?

Le courage peut se vivre dans de nombreuses situations différentes :

  • Le courage d’agir malgré les dangers et la crainte

  • Le courage de décider, de faire des choix en liberté, sans contrainte de la pression familiale ou sociale

  • Le courage de s’exprimer, de partager ses opinions même si elles vont à contre-courant de la majorité.

  • Le courage de la vérité : pas toujours facile à dire et pas toujours facile à recevoir non plus. D’ailleurs préférez-vous avoir un ami franc ou un ami gentil ?

  • Le courage d’être soi-même avec ses forces et ses vulnérabilités et prendre le risque de ne pas être accepté ni apprécié

  • Le courage de tenir dans la tempête et dans l’adversité, persévérer et tenir bon sur le long terme.

En écrivant ces lignes, je ne peux m’empêcher de penser que nos enfants sont de véritables courageux du quotidien. L’école est le lieu de nombreuses nouveautés, craintes et inconnus. Les amitiés et les histoires dans la cour de récréation sont un vivier d’expérimentation. Et bien avant l’école, toutes leurs premières fois : marcher, parler, goûter un aliment, faire du vélo, perdre une dent, … Ne serait-ce pas de petits (ou grands) actes de courage ?

J’ai envie de vous proposer de résumer toutes ces formes de courage derrière le mot OSER. Le courage c’est OSER. Qu’en pensez-vous ? Vous avez 3 heures 😉

Je vous retrouve dimanche et vous souhaite une bonne semaine !

Amélie


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